Bernard Lavillier
Pour moi c'est un poète, c'est un monsieur qui m'arrache les tripes lorsque je l'écoute.
Je pense qu'il va de paire avec Blaise Cendrar. Tout les deux m'emmènent en voyage très loin, vraiment très très loin...
Un monument de la chanson
Fidèle à ses opinions, ne cédant jamais à la tentation facile de l’argent et de la stabilité, Lavilliers aborde le nouveau millénaire avec un nouvel album, son seizième. Arrêt sur image traite encore et toujours, mais sans jamais se répéter, des thèmes du chômage, de la pauvreté et de la violence. Comme si le chanteur engagé cherchait à se débarrasser à jamais de ses souffrances, celles qu’il a vécues dans son enfance, et celles, toujours présentes, de ses compatriotes.
Homme volontaire et rebelle, Bernard Lavilliers traversent les années comme les frontières: sans que rien ne l’altère ni ne l’arrête. Son but: lutter sans cesse, à sa manière, contre les injustices.
Sa voix chaude et sensuelle, sa musique dansante et sa poésie sont déjà, après un quart de siècle de carrière, et de nombreux succès (Pigalle la Blanche, Stand the Ghetto, Idées noires, Noir et Blanc, O Gringo, …), la récompense des gens honnêtes. Il soulage les douleurs de l’âme, rend un peu plus regardable un monde tant malmené.
Source ICI
Maintenant je vous propose d'écouter et de lire :
Noir et blanc
C'est une ville que je connais
Une chanson que je chantais.
Y a du sang sur le trottoir
C'est sa voix, poussière brûlée
C'est ses ongles sur le blindé.
Ils l'ont battu à mort, il a froid, il a peur.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.
Po Na Ba Mboka Nionso Pe Na Pikolo Nionso
Il vivait avec des mots
Qu'on passait sous le manteau
Qui brillaient comme des couteaux.
Il jouait d'la dérision
Comme d'une arme de précision.
Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites
On les connaît par cœur,
La musique a parfois des accords majeurs
Qui font rire les enfants mais pas les dictateurs.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l'intérieur.
Ça dépend des latitudes
Ça dépend d'ton attitude
C'est cent ans de solitude.
Y a du sang sur mon piano
Y a des bottes sur mon tempo.
Au-dessous du volcan, je l'entends, je l'entends
J'entends battre son cœur.
La musique parfois a des accords mineurs
Qui font grincer les dents du grand libérateur.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l'intérieur.
C'est une ville que je connais
Une chanson que je chantais
Une chanson qui nous ressemble.
C'est la voix de Mendela
Le tempo docteur Fela
Ecoute chanter la foule
Avec les mots qui roulent et font battre son cœur.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l'intérieur
Po Na Ba Mboka Nionso... Pe Na Pikolo Nionso
On The Road Again:
Nous étions jeunes et larges d'épaules
Bandits joyeux, insolents et drôles
On attendait que la mort nous frôle
On the road again, again
On the road again, again
Au petit jour on quittait l'Irlande
Et derrière nous s'éclairait la lande
Il fallait bien un jour qu'on nous pende
On the road again, again
On the road again, again
La mer revient toujours au rivage
Dans les blés mûrs y a des fleurs sauvages
N'y pense plus, tu es de passage
On the road again, again
On the road again, again
Nous étions jeunes et larges d'épaules
On attendait que la mort nous frôle
Elle nous a pris les beaux et les drôles
On the road again, again
On the road again, again
Ami sais-tu que les mots d'amour
Voyagent mal de nos jours
Tu partiras encore plus lourd
On the road again, again
On the road again, again
On the road again, again
On the road again, again
On the road again
Idées noires
Idées Noires
Il se lève, c'est l'heure, écrase son mégot
Dans sa tasse de café, éteint la stéréo
Eteint le lampadaire, éteint le plafonnier
Eteint dans la cuisine, met la sécurité
Un couloir
Une porte
Un lit
C'est la nuit
Quelques pills pour dormir, je n'sais plus où je suis
Un store noir
Une porte
Un lit
C'est l'ennui
Rien à faire pour l'amour, mais ne dis pas toujours
Où es-tu, quand tu es dans mes bras ?
Que fais-tu, est-ce que tu penses à moi ?
D'où viens-tu ? Un jour tu partiras
Où es-tu, quand tu es dans mes bras ?
Je fais des mauvais rêves, j'suis sur un mauvais câble
Dans la paranoïa, pas de marchand de sable
J'vois en panoramique urgente et désirable
Une blonde décapitée dans sa décapotable
Cauchemar
Highway
Bad trip
Fumée noire
Une vamp vorace tue au fond d'un couloir
J'en sors pas
Cafard
Bad trip
Idées noires
Avalé par l'espace au fond d'un entonnoir
J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras
J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras
J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire
J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire
J'veux m'enfuir, j'veux partir, j'veux d'l'amour, du plaisir
D'la folie, du désir, j'veux pleurer et j'veux rire
J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras
J'veux m'enfuir, quand tu es dans mes bras
J'veux m'enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J'veux m'enfuir, tu ne penses qu'à toi
J'veux m'enfuir, tout seul tu finiras...
Et pour finir, car je me fais violence pour ne pas vous en metttre plus, ce titre, toujours d'actualité. Jusqu'á quand...
J espere simplement que je vous aurais donné envie de découvrir ce grand artiste
Petit
Un enfant, avec un fusil trop grand
Un enfant, marche lentement, à pas hésitants
Au milieu du sang et du silence, et du silence
Un enfant, mais apparemment c'est plus un enfant
Depuis très longtemps, trop longtemps, trop longtemps
Bientôt dix ans, t'as jamais joué au voleur
Au gendarme qui a peur, à l'insouciance
Petit, tu devrais regarder les filles
Et voir dans leurs yeux qui brillent des valses lentes
Tu vois dans leurs yeux des éclairs de feux
Béton déchiré par les barbelés
Et de temps en temps du cristal de sang
Quand vas-tu mourir ?
Un enfant, avec un fusil trop grand
Un enfant, mais apparemment c'est plus un enfant
Peut tuer comme un grand, comme à la guerre évidemment
Bientôt dix ans, il y a des pays tranquilles
Et des jardins dans les villes, et de l'argent
Petit, tu sais pas jouer aux billes
Tu revends des balles en cuivre, pour le moment
Tu vis au milieu des éclairs de feux
Béton déchirés par le barbelés
Et de temps en temps du cristal de sang
Quand vas-tu mourir ?
Un enfant, un enfant trop vieux, un enfant trop dur
Un enfant bien évidemment peut tuer comme un grand
Et comme c'est la guerre, fait sa ronde, fait sa ronde
Et dans dix ans, si jamais y a plus l'enfer
Si jamais y a plus le fer, le feu, le sang
Petit, tu raccrocheras ton fusil
Comme un cauchemar qu'on oublie, apparemment
Petit, tu joueras peut-être au voleur
Et les gendarmes auront peur de l'insolence
Petit, tu feras danser les filles
Pour voir dans leurs yeux qui brillent des valses lentes
Mais au fond des yeux, des éclairs de feux
Béton déchiré par les barbelés
Et de temps en temps du cristal de sang
Que vas-tu devenir ?